Alors que la rentabilité des banques est mise sous pression et que la perspective de hausses des taux menace la valeur des portefeuilles obligataires, la gestion active des primes de risque offre un moyen d’optimiser les rendements des portefeuilles HQLA.
Les trésoriers des banques se trouvent dans une impasse. D’un côté, ils sont soumis aux réformes réglementaires issues de Bâle III. De l’autre, la génération de rendement devient plus difficile dans un contexte de niveau des taux historiquement bas. En faisant appel à des techniques avancées de gestion d’actifs pour leurs portefeuilles, ils pourraient selon nous sensiblement améliorer leurs rendements ajustés du risque.
L’un des éléments clés de Bâle III concerne le ratio de liquidité (Liquidity Coverage Ratio, « LCR »), qui impose aux banques de détenir un certain pourcentage de leurs sorties de capitaux potentielles à trente jours dans des actifs liquides de haute qualité (HQLA). Si le LCR garantit aux banques une réserve de liquidités suffisante en cas de tension sur les marchés, il les pousse aussi à détenir des obligations principalement souveraines à rendement faible, voire négatif.
Néanmoins, en ayant recours à des techniques sophistiquées de gestion, les trésoriers pourraient, selon nous, améliorer leurs rendements jusqu’à 50 points de base par an. La clé réside dans la gestion active des primes de risque. La prime de risque désigne le surcroît de rendement réclamé par les investisseurs par rapport au taux sans risque pour détenir un actif risqué. Les investisseurs étant averses au risque, la prime de risque doit théoriquement être supérieure aux pertes pouvant découler du risque en question. Nous identifions quatre primes de risque dont les banques peuvent tirer parti.