Les marchés financiers ont continué d’évoluer dans un environnement favorable en juin, portés par le rebond de l’activité mécaniquement induit par les déconfinements progressifs. Après le soutien apporté par les Banques centrales et les gouvernements, ce sont les chiffres économiques qui ont soutenu le moral des investisseurs. L’indicateur des surprises économiques a en effet très fortement rebondi, le redémarrage progressif de l’économie mondiale se reflétant dans les statistiques d’activité. Ce rebond de l’activité pourrait d’ailleurs se retrouver lors de la saison de publication des résultats qui débute mi-juillet aux Etats-Unis.

Le rebond des indicateurs économiques est certes rassurant, mais il nous semble qu’il ne doit toutefois pas être confondu avec une reprise en « V », qui ramènerait rapidement l’économie à des niveaux pré-confinement. Que l’économie accélère en sortant d’une hibernation forcée, cela ne devrait pas être surprenant. En revanche, la question d’un impact structurel de cette crise nous semble être loin d’être tranchée. L’endettement des Etats et des entreprises a bondi, cela aura nécessairement des effets contraignants sur la croissance à plus long terme. De même, les annonces de restructuration dans les grandes entreprises (Airbus est le dernier exemple en date), soulignent que l’emploi ne sortira pas indemne de cette crise.
Les niveaux de valorisation atteints aujourd’hui par les marchés actions nous semblent donc en partie optimistes. Cela est d’autant plus vrai si l’on tient compte de la recrudescence des nouveaux cas de Covid-19 dans les Etats du Sud des Etats-Unis, où la progression des cas flambe à nouveau. Un positionnement trop agressif ne nous semble donc pas approprié en cette période estivale, parfois marquée par des accès de volatilité. Nous avons ainsi en partie réduit la voilure dans nos gestions diversifiée et réinitié des couvertures.